WASHINGTON - Les frappes menées par les États-Unis en Afghanistan ont fait très mal à Al-Qaeda, et le groupe est à son point le plus bas depuis les attaques du 11 septembre 2001, a soutenu le directeur de la CIA, Leon Panetta.
Les militants du groupe terroriste ne sont désormais pas plus d'une centaine à opérer à partir du pays, les autres se terrant dans les montagnes à l'ouest de la frontière pakistanaise, a ajouté M. Panetta lors d'une entrevue qu'il a accordée à l'émission «This Week» sur les ondes de la chaîne américaine ABC.
Oussama Ben Laden, lui, demeure toujours introuvable. En fait, depuis des années, les États-Unis n'ont pas d'informations fiables sur ses allées et venues. Et pendant ce temps, le réseau terroriste continue à développer de nouvelles tactiques pour attaquer les États-Unis, a dit M. Panetta. La chose la plus préoccupante, a-t-il souligné, c'est qu'Al-Qaeda tisse sa toile à l'étranger en faisant appel à des militants qui n'ont pas de dossier ou à d'autres qui habitent les États-Unis.
Même si les dernières informations dont dispose la CIA remontent «au début des années 2000», M. Panetta a réitéré que Ben Laden se cachait au Pakistan et qu'il bénéficiait d'une sécurité «formidable». Toutefois, si la CIA maintient la pression qu'elle exerce dans la région, Ben Laden et d'autres têtes dirigeantes du réseau Al-Qaeda seront trouvés, a-t-il déclaré.
Aux dires de Leon Panetta, la CIA est présentement engagée dans les opérations les plus agressives de son histoire dans cette région du monde, et elle réussit à perturber le leadership du groupe terroriste.
Ces affirmations surviennent alors que les troupes américaines se préparent à mener une importante offensive afin de chasser les talibans de leur fief, Kandahar.