Jérusalem — Le départ prochain du chef d'état-major israélien Gaby Ashkenazi a déclenché une «guerre de généraux» pour sa succession, qui s'est envenimée en fin de semaine avec la publication d'un document, à l'authenticité contestée, portant sur l'un des candidats. L'affaire faisait hier les manchettes des journaux israéliens qui exigent une enquête rapide et diligente pour déterminer l'authenticité de ce texte.

Le document diffusé par la deuxième chaîne de télévision (privée) comporte une série de recommandations censées avoir été fournies par un bureau d'études et de conseils à la demande du général Yoav Galant, chef de la région militaire sud d'Israël.

L'objectif aurait été de rehausser son prestige et déstabiliser ses rivaux ainsi que le chef d'état-major sortant, qui lui serait hostiles.

Le directeur du bureau, un ancien conseiller de l'ex-premier ministre Ariel Sharon, Eyal Arad a catégoriquement démenti être l'auteur du document et toute implication de sa société dans la course à la nomination du nouveau chef de l'armée.

Il a annoncé hier avoir déposé plainte pour usage de faux, le document portant le logo de sa société.

Le chef d'état-major a publié un communiqué déplorant le «dommage fait à l'armée et à son image au sein de la population», par toute cette affaire.

«Que le document soit authentique ou non, les conséquences sont très graves et il faut enquêter en profondeur», a-t-il averti.

Le premier ministre Benjamin Nétanyahou a quant à lui annoncé avoir saisi le conseiller juridique du gouvernement, qui a le rôle de procureur général, pour faire la lumièsre sur cette affaire.

La presse lie ce scandale aux relations exécrables qu'entretiendrait le ministre de la Défense Éhoud Barak avec le général Askenazi, dont Barak s'était empressé il y a quelques mois d'annoncer qu'il quitterait son poste en février 2011.

Outre le général Galant, les deux autres principaux candidats au poste de chef d'état-major sont l'adjoint du général Ashkénazi, le général Benny Gantz, et le chef de la région militaire nord, le général Gadi Eizenkot.