Ramallah — L'aide des États arabes à l'Autorité palestinienne en 2010 est jusqu'ici très inférieure à celle des années précédentes, selon des chiffres de l'Autorité, et l'ONU craint une crise de liquidités propre à compliquer la tâche de Mahmoud Abbas.

«Les Arabes ne jouent pas le jeu. Nous les exhortons à tenir leurs engagements financiers», déclare Saleh Rafat, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui est l'un des rares responsables palestiniens à s'exprimer sur cette question.

Le fait que des États arabes prospères n'effectuent pas les versements prévus contrarie les gouvernements occidentaux, qui fournissent une assistance importante aux territoires palestiniens.

Certains dirigeants palestiniens jugent possible que les pays arabes suspendent les versements pour tenter d'amener une réconciliation du Fatah, qui administre la Cisjordanie, et le Hamas, qui contrôle Gaza.

D'après les données du ministère des Finances, l'Autorité palestinienne a reçu 583,5 millions de dollars de contributions budgétaires cette année. Seuls 22 % de ce montant proviennent de donateurs arabes, le reste émanant de donateurs internationaux comme l'UE et les États-Unis.

Ces trois dernières années, le montant maximal versé par les États arabes en un an a atteint 525,9 millions de dollars en 2008, montrent les statistiques. L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) sont les principaux contributeurs arabes depuis 2007. Mais en 2010, tous deux sont restés très en deçà de leurs apports des années précédentes.