Les journalistes ont été arrêtés pendant des manifestations... (Photo AFP)

Les journalistes ont été arrêtés pendant des manifestations en marge du rassemblement marquant le 30e anniversaire de la prise de l'ambassade des États-Unis à Téhéran.

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Le procureur général de Téhéran a déclaré vendredi soir qu'il attendait une réponse des autorités compétentes sur le permis de travail du journaliste de l'AFP Farhad Pouladi, arrêté mercredi à Téhéran, pour statuer sur sa libération ou son maintien en détention.

«À propos de l'autorisation de travail de ce journaliste, nous avons demandé aux responsables compétents de nous répondre et lorsque nous aurons reçu la réponse, une décision sera prise», a indiqué dans la soirée l'agence officielle Irna, citant le procureur général de Téhéran, Abbas Jaffari Dolatabadi.

Il faisait vraisemblablement allusion au ministère de la Culture et de la Guidance islamique qui délivre les autorisations de travail aux journalistes.

L'AFP était toujours sans nouvelles vendredi de Farhad Pouladi, de nationalité iranienne, arrêté pendant qu'il couvrait mercredi un rassemblement marquant le 30e anniversaire de la prise de l'ambassade des États-Unis à Téhéran.

 

M. Dolatabadi avait indiqué plus tôt que les autorités enquêtaient sur l'arrestation du journaliste.

La veille, un responsable du ministère de la Culture et de la Guidance islamique avait indiqué que le cas de M. Pouladi était «en train d'être examiné».

«Il sera peut-être relâché samedi ou dimanche», avait ajouté ce responsable.

L'AFP a demandé aux autorités iraniennes la libération immédiate de M. Pouladi, protestant contre son arrestation et son maintien en détention.

«Nous sommes inquiets pour notre journaliste. Nous ne savons toujours pas où il se trouve précisément. Nous protestons énergiquement contre son interpellation et exigeons sa libération sans délai», a déclaré jeudi le PDG de l'AFP Pierre Louette.

Farhad Pouladi a été arrêté après l'interception de la moto sur laquelle il était passager par trois membres des services de sécurité, deux en uniforme et un en civil, selon des témoins.

L'un d'entre eux avait un talkie-walkie, ont-ils précisé.

Le conducteur de la moto a déclaré que les forces de sécurité avaient confisqué le téléphone portable du journaliste avant de le conduire vers une destination inconnue.

Le procureur général de Téhéran a également évoqué le cas de l'étudiant en journalisme danois dont l'arrestation mercredi a été révélée par l'Association danoise des journalistes (DJ).

«Pour ce qui est du journaliste danois, nous avons demandé aux autorités compétentes les preuves et les documents concernant sa présence en Iran et le type de mission que ce ressortissant étranger effectuait», a ajouté le procureur, indiquant qu'une décision serait prise une fois les documents reçus.

Niels Krogsgaard, 31 ans, a été arrêté mercredi lors des manifestations antigouvernementales, selon la DJ.

L'agence iranienne Fars a de son côté fait état vendredi de l'arrestation la même journée de quatre journalistes -deux Canadiens, un Japonais et un Iranien- pour avoir couvert sans autorisation le rassemblement marquant le 30e anniversaire de la prise de l'ambassade des États-Unis à Téhéran et les manifestations en marge.

«Deux journalistes canadiens et un journaliste japonais ont été arrêtés par la police parce qu'ils n'avaient pas d'autorisation de filmer la manifestation du 4 novembre et ce qui s'est passé en marge de la manifestation», a indiqué l'agence Fars, sans citer de source.

«De même, un journaliste iranien travaillant pour des chaînes satellitaires a été arrêté parce qu'il n'avait pas d'autorisation pour couvrir la cérémonie du 4 novembre», a ajouté l'agence précisant que les «dossiers de ces journalistes sont actuellement examinés par les organes concernés».

M. Dolatabadi a indiqué vendredi soir que deux ressortissants allemands et un Canadien avaient été libérés. On ignore si ce dernier est l'un deux des journalistes canadiens évoqués par Fars.

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