Bilin, Cisjordanie

L'armée israélienne a usé vendredi de grenades lacrymogènes et de canons à eau pour disperser un millier de manifestants qui protestaient contre le «mur» israélien dans un village de Cisjordanie, a constaté un correspondant de l'AFP.

Les manifestants, des Palestiniens et des activistes étrangers et israéliens, se sont rassemblés dans le village de Bilin pour marquer «deux ans de lutte populaire» contre la barrière de séparation dans ce secteur.

Ils ont essayé d'ouvrir une grille qui sert de «porte» dans la barrière de séparation mais les soldats israéliens les en ont empêchés en tirant des gaz lacrymogènes et à l'aide d'un canon à eau.

Des centaines de Palestiniens et des activistes étrangers manifestent tous les vendredis contre la barrière de séparation, notamment à Bilin, devenu le symbole de la lutte palestinienne contre le «mur» israélien qui empiète sur leurs terres.

Quelque 200 hectares des terres de Bilin ont été confisqués au profit de la barrière et des milliers d'oliviers arrachés, selon les Palestiniens.

Présentée par Israël comme une «clôture antiterroriste», la barrière qui doit s'étendre à terme sur plus de 650 km, est qualifiée de «mur de l'apartheid» par les Palestiniens, car elle empiète sur la Cisjordanie et rend extrêmement problématique la création d'un État palestinien viable.

Dans un avis rendu le 9 juillet 2004, la Cour internationale de Justice (CIJ) a jugé illégale la construction de cette barrière et exigé son démantèlement, tout comme l'a fait ensuite l'Assemblée générale de l'ONU.

Israël n'a pas tenu compte de ces demandes non contraignantes et poursuivi les travaux. Près de 500 km de ligne ont été achevés ou sont en cours de construction.

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